C’est dans un long article publié par le CEO, Sam Jadallah lui-même, que la triste nouvelle est annoncée. Un article qui aurait sans doute dû être un article comptant la belle histoire de la naissance du produit. C’est un étrange bandeau jaune en haut du site produit qui invite à consulter son message.
De ses premières réflexions aux premiers dessins en passant par les premiers prototypes, etc… Un article qui semble avoir été rédigé en ce sens à l’occasion de la commercialisation du produit, mais qui malheureusement se voit tragiquement modifier pour nous apprendre cette acquisition manquée qui tue le projet avant même son départ.
le cruel destin des objets connectés
Malheureusement, dans un milieu économique difficile, les startups sont bien souvent liées à des financiers qui tiennent tout un avenir dans une seule main. C’est clairement ce qui vient de se produire pour Otto qui ne commercialisera jamais sa petite serrure connectée suite à l’abandon d’une promesse d’acquisition faite par son investisseur principal.
En effet, dans son article, le CEO d’Otto indique que comme tout projet, il est nécessaire d’avoir des investisseurs pour mener un projet au bout. Son investisseur principal avait persuadé la startup que faire l’acquisition de cette dernière serait la meilleure voie à suivre. N’ayant pas tenu cette promesse, la startup s’est alors retrouvée sans support financier et fatalement contrainte à stopper la fabrication et annuler la commercialisation du produit.
“Je n’ai jamais éprouvé plus de douleur professionnelle que j’ai eu au cours des deux dernières semaines.” (Sam Jadallah)
Une serrure connectée un peu trop chère?
C’est peut-être un point qui a motivé l’investisseur à se rétracter? La serrure Otto était effectivement prévue d’être commercialisée au tarif de 699$! Un tarif peu attractif quand on connaît le prix moyen d’un tel équipement qui est de 300€ pour les serrures déjà commercialisées qui comportent les mêmes fonctionnalités.
[irp posts=”12031″ name=”Test de la serrure connectée Somfy”]“Je définis les startups comme des entreprises qui n’ont pas le contrôle de leur propre destin, car elles dépendent de l’injection d’argent des investisseurs pour fonctionner.” (Sam Jadallah)
Nous ne verrons donc jamais ce produit sur le marché, du moins pas dans l’immédiat, à moins qu’un investisseur de dernière minute vienne à raviver la flamme et relancer le projet. Ce qui semble pour le moins mal engagé, mais qui sait…
Gageons que cette mauvaise expérience permette à d’autres startups d’assurer leurs arrières pour ne pas se voir dans la même situation un jour.
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