Home Assistant pour les nuls : Guide de démarrage complet pour commencer du bon pied

En seulement quelques années, le système domotique Home Assistant a su s’imposer comme la référence dans le domaine. Pourtant, on partait de loin avec un système peu optimisé et surtout peu pratique à configurer pour les non initiés au tout début. En effet, sans connaissance du code YAML et de quelques bonnes pratiques de développement, il était très compliqué d’envisager choisir Home Assistant pour piloter sa maison il y a encore quelques années de cela.

Mais la donne a bien changé, et cela est en partie grâce à l’implication acharnée d’une équipe de passionnés à l’écoute de cette large communauté qu’est maintenant celle des utilisateurs de Home Assistant, qui a su modeler, adapter et simplifier la configuration du système domotique, mettant au jour toute la puissance proposée. Bilan, aujourd’hui Home Assistant est tout simplement le système domotique le plus utilisé, le plus ouvert mais aussi le plus avancé.

C’est pourquoi nombreux sont ceux qui font le choix de HA pour démarrer l’aventure domotique, même si vous débarquez dans le monde de la domotique et que vous n’y connaissez strictement rien, ce n’est pas un problème. De plus, ce guide est fait pour vous, il saura vous guider dans les choix parfois décisifs pour votre bonne expérience domotique. Alors suivez le guide, c’est parti.

L’installation de Home Assistant, par où commencer ?

Commençons par le commencement, l’installation. C’est bien simple, il y a tellement de possibilités disponibles pour installer Home Assistant que cela en devient confusant pour une personne qui démarre. Vous êtes nombreux à me contacter rien que sur ce point pour savoir quelle mode d’installation choisir. Entre le Raspberry Pi, le Khadas VIM, le vieux PC, le Mini PC, docker ou encore la machine virtuelle (VM)… Et puis il y a maintenant la box domotique Home Assistant Green et Home Assistant Yellow aussi… Toutes ces possibilités sont bonnes, mais il faut faire un choix et choisir une solution à la hauteur de vos connaissances, toujours dans le but de conserver une expérience domotique optimale.

Choisir la machine virtuelle Proxmox, car cela semble vraiment génial (et c’est le cas), mais ne pas avoir de bases en informatique et langage Linux, cela peut être une erreur. Si la virtualisation est une bonne solution, elle demande aussi un peu de maintenance, chose que ne demandera pas forcément un Raspberry Pi ou mieux une box HA Green ou HA Yellow.

Le Raspberry Pi est aussi une solution intéressante et économique. À la différence de la virtualisation, les besoins en connaissances informatiques sont limités car accessibles. Choisir le Raspberry Pi est une excellente solution si vous voulez vraiment vous impliquer dans votre projet domotique et voulez entreprendre la fabrication de votre système et en avoir la pleine maiîtrise. Il faudra plus de temps mais vous aurez fabriqué et installé votre système, rien de mieux pour en comprendre encore mieux son fonctionnement.

Enfin, si vous êtes déterminé à vous lancer en domotique avec Home Assistant, mais que vous ne souhaitez pas vous encombrer l’esprit avec la phase de sélection matériel, d’assemblage et d’installation, dirigez-vous sans plus attendre vers la box Home Assistant green. Elle a tout ce qu’il vous faut pour bien démarrer immédiatement Home Assistant, dès la sortie de boîte.

Point important, quelque soit le support, optez pour la version HAOS qui vous permettra de beneficier de tous les avantages de Home Assistant, comme les plugins tels que HACS. Les versions Core sont à préférer pour des tests et quant à la version Docker, il vous faudra là aussi tout installer en parallèle sous d’autres conteneurs, ce qui demandera plus de connaissances. HAOS est donc le bon choix à faire pour bien démarrer.

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L’onboarding Home Assistant

Une des choses fantastiques avec Home Assistant, c’est qu’une fois passé la barrière matériel et ce choix cornélien, tout devient plus simple. En effet, une fois connecté sous l’interface domotique par la simple utilisation d’un navigateur web sur ordinateur/mac ou mobile, vous entrez automatiquement dans la phase d’embarquement. Un assistant bien conçu vous invite alors à créer un compte, indiquer votre adresse pour localiser l’instance domotique et même une première découverte réseau très interessante qui vous pré-mâche le travail.

Bienvenue à bord, nous vous souhaitons un agréable voyage sur Domotique Airlines !

Ajouter des intégrations dans la domotique Home Assistant

Maintenant que vous avez sélectionné votre support physique et que vous avez installé votre système domotique, il est temps d’y faire les premiers pas. Si plusieurs propositions d’intégrations vous ont été faites durant l’onboarding, il y a bien d’autres choix possibles. D’ailleurs vous avez peut-être sauter cette étape pour démarrer sur une instance vierge et en prendre la pleine maîtrise ? Ce n’est pas un problème, j’ai moi aussi pour habitude à toujours démarrer sur une page blanche et choisir comment j’implémente les choses.

Le plus important avec la domotique Home Assistant, c’est de savoir où trouver les choses. Par défaut il y a les intégrations natives. Ces plugins qui sont livrés par l’équipe de développement Home Assistant et nativement disponible dans le système sans rien faire de plus. Répartis entre le menu des intégrations sous Paramètres/Appareils et services et le menu des plugins sous Paramètres/Modules complémentaires, il y a déjà pas mal de choix.

Mais il faut aussi connaitre et installer HACS, le fameux module d’intégrations communautaires de Home Assistant. Avec HACS vous décuplez les possibilités et ouvrez votre domotique à quasiment tout. Que ce soit pour ajouter un module qui va modifier l’aspect visuel de vos dashboards ou que ce soit pour prendre en charge un objet connecté ou un nouveau service web, tout se passe dans HACS, alors foncez sans plus attendre, installez ce module complémentaire indispensable sur votre système.

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Le choix du protocole domotique

Vient ensuite un choix simple à faire, celui du protocole domotique à adopter. Bien que ce soit possible, il n’est pas possible et envisageable de faire de la vraie domotique qu’avec des périphériques Wi-Fi. Les protocoles domotiques ont bien trop d’avantages à nous livrer que ce serait gâcher que d’en faire l’impasse. Zigbee ou Z-Wave, si les deux sont très proches, je vous recommande d’opter pour le Zigbee. Plus de périphériques disponibles, beaucoup moins chers ainsi que des contrôleurs flexibles et très intelligents vous permettront d’atteindre vos objectifs sans mal.

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Bien entendu, rien ne vous empêche d’utiliser également du Z-Wave et de commencer à déployer des périphériques Matter sur votre instance domotique. Plus on est de fous, plus on rit, et c’est surtout très bien supporté. Je fonctionne d’ailleurs moi aussi avec un panache de protocole au sein de mon installation. Pourquoi se contenter d’un protocole quand tous ont des avantages. Mais pour démarrer il faut faire un choix, et le bon choix à faire et sans conteste le Zigbee.

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ZHA ou ZM2 ? C’est une affaire de goût, mais !

Quand on dit Zigbee sur Home Assistant, la gestion passe par deux options possibles ZHA ou Z2M. ZHA pour Zigbee Home Automation. Il s’agit de l’intégration officielle de Home Assistant pour gérer les périphériques Zigbee. Native au système, ce n’est pourtant pas ma préférée. Personnellement, j’opte toujours pour le plugin Zigbee2MQTT associé à l’extension MQTT. Cela offre une excellente gestion du Zigbee en plus d’utiliser MQTT qui a bien d’autres avantages, comme rendre utilisables les periphériques Zigbee de votre système avec d’autres système, ce qui n’est pas possible via ZHA. Et croyez moi, quand vous commencerez à avancer dans votre savoir domotique, cela vous sera bien utile.

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Mais c’est une affaire de goût, je ne fais que vous donner mon avis pour essayer de vous orienter au mieux vers la meilleure expérience domotique possible.

Le code YAML

Bien que Home Assistant soit maintenant mûr et accessible, le code n’est jamais bien loin. Si la plupart des configurations sont possibles en interface graphique sans toucher le code, sachez que tout reste éditable via les fichiers de code. Et si vous commencez à maîtriser le YAML, vous pourrez faire beaucoup de choses dans Home Assistant.

Le code YAML est donc ce langage de développement utilisé dans le système domotique Home Assistant. En basculant sur le code YAML, vous pourrez apporter des modifications profondes dans la configuration et apporter de modifications sur vos tuiles de dashboard, ou tout simplement éditer vos automatisations. Pas d’inquiétude, vous allez appréhender le YAML en douceur de manière progressive à l’usage. Je vous invite d’ailleurs à suivre mes différents guides où je vous distille quelques bonnes pratiques et astuces concernant le YAML ici et là. Mieux, parfois je vous partage carrément mon code à copier-coller sous votre domotique pour reproduire les guides facilement.

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Pas besoin de coder par vous-même, mais vous manipulez le code et commencez à le découvrir en douceur via cette méthode. Une bonne approche pour appréhender le YAML pour lequel vous serez forcément confronter un jour ou l’autre. Alors autant s’y préparer gentiment.

Automatisations et scénario

C’est un passage obligatoire quand on pratique la domotique. La scénarisation est l’essence même d’une stratégie d’automatisation de la maison. C’est dans les automatisations que vous allez décider de comment votre maison doit se comporter face à vos besoins, habitudes et attentes. On dit toujours qu’une domotique efficace, c’est avant tout une domotique qui sait se faire oublier.

Car quand vos lumières s’allument et s’éteignent automatiquement, que vos appareils se coupent quand ils passent en veille, que vos volet s’ouvrent et se ferment en fonction du jour ou de votre présence, que le portail et le garage s’ouvrent quand vous entrez dans la rue… Bref que la domotique anticipe tout pour vous tout au long de la journée, c’est le signe d’une domotique bien configurée.

Tout cela passe inévitablement par une bonne programmation des automatisations. Il faut alors se forcer à manipuler les automatisations Home Assistant, sous Paramètres/Automatisation et tester les nombreuses possibilités pour les exploîter par la suite.

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Là encore, vous trouverez dans les nombreux guides du blog pleins de guides avec les détails et explications des automatisations. Une source d’inspiration parfaite pour comprendre et reproduire chez vous la même chose et la décliner sur d’autres automatisations. Pensez à lire notre guide sur l’utilisation des triggers d’automatisations, vous pourrez rendre vos automatisations encore plus performantes une fois la logique comprise. Enfin pensez à une bonne convention de nommage pour vos automatisations.

La convention de nommage, de l’ordre pour plus de simplicité

L’organisation est un pas de plus vers une expérience domotique fructueuse. En ce sens il y a un principe que j’applique toujours, c’est la définition d’une bonne convention de nommage au sein du système pour s’y retrouver plus facilement. Alors je sais que certains diront que Home Assistant dispose maintenant de tableaux de données suffisamment complets pour se passer d’une convention de nommage, mais je dis non ! La convention de nommage reste la base d’une structure domotique saine et ordonnée. Alors je vous encourage fortement à en adopter une. Pas forcément la mienne, mais réfléchissez à une convention qui tient la route et surtout qui vous parle.

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Les extensions obligatoires pour bien démarrer

A mi-chemin entre la personnalisation et les bonnes pratiques à adopter pour bien commencer avec Home Assistant, il y a les extensions que je juge obligatoire à installer sur son système tout de suite après l’installation. Que ce soit pour la maintenance du code ou l’organisation même du système, voici ma short list des extensions à installer sur votre domotique.

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Sécuriser l’accès à Home Assistant

Maintenant que votre système domotique est sur les rails avec des bases solides, il convient de regarder l’aspect sécurité. Vous avez déjà configuré pas mal de choses dans votre système et souhaitez pouvoir y accéder depuis l’extérieur. Attention cela ne se fait pas n’importe comment. Car exposer votre domotique vers l’extérieur c’est aussi possiblement permettre à une personne malveillante d’y accéder. On le fait donc par une redirection http directe sur le routeur pour l’exposer sur internet. Il y a plusieurs méthodes pour sécuriser cet accès. La plus simple est d’avoir recours au service payant de Nabu Casa. Avec le pack Home Assistant Cloud, vous avez cet accès sécurisé intégré, mais payant.

Sinon une autre possibilité est d’avoir recours à un reverse proxy et un certificat SSL. Pratique car cela n’expose pas directement votre système domotique à internet. Un intermédiaire est utilisé et se charge de rediriger les connexions légitimes vers le système. Il faut pour cela disposer d’un NAS Synology, il y a d’autres moyens de déployer un reverse proxy, mais c’est la méthode la plus simple et safe de faire du reverse proxy avec certificat SSL de manière efficace. Et puis le NAS Synology sera également très utile pour les sauvegardes de votre système domotique.

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Les sauvegardes de la domotique Home Assistant

C’est un passage obligatoire. Encore beaucoup trop d’utilisateurs de domotique font l’impasse sur les sauvegardes. C’est pourtant primordial de disposer d’un système de sauvegarde déporté efficace.

Disposer d’une sauvegarde de Home Assistant, c’est pouvoir restaurer le système domotique comme il était au moment du crash en quelques clics seulement sans avoir à repasser les centaines d’heures de configuration.

Disposer d’une sauvegarde Home Assistant, c’est aussi pouvoir facilement migrer son installation domotique vers un nouveau support sans tout réinstaller et reconfigurer.

Disposer d’une sauvegarde Home Assistant, c’est l’assurance de pouvoir se lancer dans des modifications complexes et/ou mises à jour sans risque de tout casser. (Même si concernant les mises à jour, j’ai là aussi mes bonnes pratiques).

Quoiqu’il en soit avant de valider votre domotique en production, vous devez obligatoirement passer par la case configuration des sauvegardes. Comme mentionné dans le point précédent, si vous avez un NAS Synology pour sécuriser l’accès de votre domotique (en plus des nombreux autres choses qu’il permet), vous pouvez aussi facilement configurer des sauvegardes automatiques et récurrentes de votre domotique Home Assistant. Et puisqu’un NAS permet un grand espace de stockage, vous pourrez adopter une stratégie de rétention large. J’ai par exemple pour mon système une sauvegarde par jour, que je conserve sur 7 jours, puis une sauvegarde hebdomadaire que je conserve sur 4 semaines, puis une sauvegarde mensuelle que je conserve sur 12 mois.

Pas de NAS, pas de problème. Vous pouvez aussi plus simplement opter pour des sauvegardes dans le cloud Google gratuitement avec un simple compte Gmail. Enfin, la combinaison des deux est aussi possible, voire recommandée.

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Personnalisation de l’interface graphique

Dernier point de passage pour une maîtrise parfaite et totale de la domotique Home Assistant, il s’agit de la personnalisation de l’interface. Sur ce point c’est bien simple tout ou presque est possible avec Home Assistant. Il s’agit du premier système domotique qui propose cette flexibilité extrême.

Sur Home Assistant, on parle de “dashboard” (tableaux de bord). Il est possible de créer plusieurs tableaux de bord, un menu de navigation, voire un tableau de bord principal pour l’ordinateur, un autre pour un pilotage depuis une tablette et aussi un dernier pour un pilotage de la domotique depuis un smartphone, les possibilités sont infinies.

En plus des dernières améliorations proposées par l’équipe de développement sur ces derniers mois qui offrent déjà une grande simplicité dans l’organisation de vos tableaux de bord. Mais là encore la combinaison de HACS et ses nombreuses intégrations custom pour améliorer les tableaux de bord. Il y a par exemple Mushroom que je vous encourage à installer pour disposer de cartes minimalistes mais très pratiques et surtout très esthétiques. Aussi Mini Graph Card qui vous permet de créer des graphiques designs et sur mesure comme je vous l’explique ici. Et il y en a bien d’autres. Mais c’est aussi là que l’importance d’avoir un minimum de connaissance du langage YAML va vous permettre d’éditer directement le code de vos tableaux de bord et vous permettre de créer des designs sur mesure.

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Avec pas mal de patience, de temps et d’huile de coude, il est vraiment possible de créer des tableaux de bord comme vous les imaginez dans votre tête. J’ai personnellement pas mal travaillé sur mes tableaux de bord pour obtenir quelque chose qui me correspond parfaitement.

L’application Mobile Home Assistant Companion

Dernier point à connaitre pour être au point sur un démarrage avec Home Assistant de la meilleure des manières, il s’agit de l’application mobile. Vous découvrez Home Assistant et vous ne le savez peut-être pas encore, mais une application mobile pour iOS et Android existe et vous sera indispensable.

Voilà les amis, vous avez maintenant les clefs de la réussite pour un voyage domotique Home Assistant réussi à coup sûr !