Si le Raspberry Pi est célèbre pour sa grande compatibilité et son ouverture vers des projets DIY innovants comme la domotique, le nano-ordinateur est aussi bien connu pour son rôle de massacreur de cartes SD. En effet, si la carte SD est un support de stockage pratique et économique, quand il est question de Raspberry pi, c’est souvent aussi la loterie.
La carte SD est avant tout pratique et utile pour un usage en stockage mobile comme dans les caméras Go Pro pour les appareils Photos. Quand il est question de détourner son usage en qualité de disque dur pour un ordinateur, ce n’est plus la même chose. La carte SD est une mémoire flash qui dispose d’un cycle de lecture/écriture donnée dès sa sortie d’usine. Si dans le cadre d’une utilisation dans un appareil photo la carte SD peut durer des années au vu du nombre de lecture écriture assez limité, en guise de disque dur, ce sont des milliers d’écritures qui sont opérées par heure sur la carte. Cela a pour incidence une mort prématurée du média, voire la corruption accélérée. D’où cette notion de loterie qui peut faire que la carte SD d’un Raspberry Pi peut durer plusieurs années comme quelques semaines.
Bien entendu, dans un cadre de développement et de test ce n’est pas un problème, mais quand il est question d’utiliser un Raspberry Pi pour en faire une box domotique, ce n’est clairement pas un bon plan. Heureusement il existe l’alternative disque SSD, voire SSD M2 comme je vous l’explique avec le Raspberry Pi 5 dans le guide ci-dessous pour des performances et une longévité optimale.
Comment configurer le boot PCIe NVMe sur Raspberry pi 5?
Le Raspberry pi 5 est le dernier né de la fondation Raspberry Pi. Nous l’avions vu au lancement puis à notre première prise en main, ce Raspberry pi 5 au-delà de proposer plus de puissance, propose également un port PCIe…
Des cartes SD certifiées plus rapides, plus solides et plus endurantes pour le Raspberry Pi
Mais la fondation Raspberry Pi consciente de ce point noir au tableau vient de commercialiser une carte SD spécifiquement développée pour le Raspberry Pi. Par conséquent, cela devrait permettre un usage en qualité de “disque dur” amélioré et plus sûr. C’est en tout cas ce que nous promet la fondation qui a spécifiquement développé ces cartes SD pour son Raspberry pi en visant a améliorer les performances et largement diminuer le phénomène de corruption du média.
Compatibles avec toute la gamme Rpi, les cartes SD de haute qualité produites par la fondation Raspberry Pi pourront également bénéficier d’une longévité prolongée de plus belle grâce à la gestion de file d’attente CQ que le Rapsberry Pi 5 sait particulièrement bien gérer.
Qu’est-ce que le CQHCI ?
Avant le Rapsberry Pi 5, le reste de la gamme était compatible avec la spécification SD Host Controller Interface (SDHCI), qui normalise le matériel (le contrôleur hôte) qui contrôle la communication avec la carte SD.
Sur le Raspberry Pi 5, le contrôleur hôte réside à l’intérieur du processeur d’application Broadcom. L’interface Command Queueing Host Controller Interface (CQHCI) étend le SDHCI avec un ensemble supplémentaire de registres de contrôle et un moteur CQ qui prend le relais du contrôleur hôte existant lorsqu’une carte appropriée est détectée. Ce qui permettra une meilleure gestion, rapidité et longévité de la carte SD.
En plus d’être plus efficace et endurante, la fondation Raspberry pi entend proposer une carte SD dans la continuité de sa logique, c’est-à-dire accessible et économique. Avec des tarifs allant de 9,60€ pour 32Go ou 12,60€ pour 64Go, les tarifs restent contenus, bien que les performances soient supérieures. Déjà disponibles chez les revendeurs officiels comme Kubi, ces cartes SD sont même disponibles avec l’OS pré-installé et risquent de changer bien des choses dans l’utilisation d’un Raspberry Pi.
Bien que cette annonce soit intéressante, je vous encourage tout de même à faire l’impasse à la carte SD avec votre Raspberry Pi 5, au-delà des tests et vous tourner vers l’utilisation d’un SSD NVMe comme je vous l’explique dans mon guide.
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